Le Tilleul de Sully

Cet arbre, planté vraisemblablement vers 1600, a été mis à l’honneur lors des Journées du patrimoine du 15 septembre 2018.
L’occasion de raviver des souvenirs
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Le samedi 15 septembre 2018, à l’occasion des Journées du patrimoine, le tilleul de Montalembert s’est vu remettre la labellisation « Arbre remarquable de France ». Arbre séculaire, né très probablement en 1600, il a été planté sur les ordres du Grand Voyer de France, Maximilien de Béthune, duc de Sully, d’où son nom : « le Sully du horst ». Planté au coin de la grand’place des Brumes, face à l’église, on ne peut pas le manquer. Quand on l’interroge, le vieux tilleul déclare : « depuis 400 ans que je suis installé ici, j’en ai vu des évènements, des agréables, d’autre beaucoup moins. Des amoureux qui se cachent, des discours et bien des palabres. J’ai vu passer des mariages et des enterrements. J’ai vu passer bien des générations d’hommes »
Mis à l’honneur aujourd’hui, suite à un inventaire qui prend en compte la taille, la grandeur, l’âge, les traces historiques, son histoire et son environnement. Il est possible de retrouver les plus fameux, dans l’ouvrage «Arbres remarquables des Deux-Sèvres », sorti le 16 décembre 2018, comme l’a expliqué André Dodin, correspondant de l’association A.R.B.R.E.S. (arbres remarquables, bilan, recherches, études, sauvegarde). Samuel Fichet, technicien chargé d’étude, référent Deux-Sèvres, auprès de Prom’Haies, a insisté sur l’importance de l’arbre dans notre environnement et levé le voile sur de nombreuses idées fausses.
Jacqueline Ajer la présidente initiatrice de Prom’Haies, très enthousiaste, a expliqué que l’association été née au moment du remembrement afin de replanter des haies (60 km replantées à ce jour) « il faut être vigilant et planter aujourd’hui pour pallier à la déshydratation du futur… » Luc Denis, représentant la communauté de communes a insisté sur le rôle des parents et des anciens pour sensibiliser les enfants à l’utilité des arbres. « Lorsque nous étions gamins et qu’on devait aller au caté, on se cachait à l’intérieur pour ne pas y aller ! » raconte Jean Guillot de Montalembert. Car l’arbre est creux ce qui ne l’empêche nullement de continuer à grandir. Jean-Pierre Groussard, auteur du livre qu’il a consacré au tilleul : Les mémoires du tilleul de Montalembert (disponible à la bibliothèque) était présent également. « L’homme occupe l’espace, les arbres eux occupent le temps. » a conclu André Dodin, en citant un chercheur suisse.